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Il y a quelque chose de naturel dans la musique de Bach : une évidence qui ne doit pas nous faire oublier que Bach a osé des formules inédites, tels ce concerto pour deux violons ou, plus inattendus, ces deux concertos pour trois clavecins que nous proposent ici Bertrand Cuiller et ses complices. Trois clavecins pour nous montrer que de l’enchevêtrement des phrases et des sonorités peut naître un univers sonore aussi léger que miroitant.

Bach fut compositeur, bien sûr ; mais il fut aussi transcripteur, et l’on sait combien les allers et retours entre sa musique et celle de certains musiciens italiens furent fructueux. C’est ainsi que le grand Jean-Sébastien eut l’idée, un beau jour, de transcrire un concerto pour quatre violons de Vivaldi et d’en faire un concerto pour clavecin à sa manière. Comme l’écrit Gilles Cantagrel, « sous son toit, à Leipzig, on ne compte pas moins de onze clavecins. Il y en a même un dans sa chambre à coucher, que ses fils doivent jouer chaque soir, à tour de rôle, pour l’endormir. » Cette audace et cette liberté, Bertrand Cuiller les a faites siennes en transcrivant à son tour pour quatre clavecins le célèbre Troisième Concerto brandebourgeois et obtient la même « polyphonie étincelante ».

Pour compléter ce concerto, dont le mouvement lent n’est constitué que de deux accords énigmatiques, Le Caravansérail a demandé au compositeur Benjamin Attahir d’écrire un second mouvement pour 4 clavecins, qui sera créé en mars 2024. Une Sinfonia pour cordes du même Bach et une Suite de Telemann dont la première danse s’intitule « Le Contentement », en toute simplicité, contribueront à faire de ce concert une soirée de réjouissance.

Date(s) pour cet événement

Le 28 mars 2024 à 20h30